Actu au vignoble : un début de vendange contrasté

Suzette à Beaume de Venise

Actu au vignoble : un début de vendange contrasté

Les vendanges 2018 démarrent, après une campagne plutôt atypique dans les vignobles du sud, Languedoc et Vallée du Rhône. Après un automne particulièrement sec, la pluviométrie de fin d’hiver et de printemps a été abondante, avec des cumuls de pluies très importants notamment sur les mois de mai et début juin. Les vignes ont plutôt bien profité de cette recharge des réserves hydriques, avec des végétations assez soutenues dans l’ensemble. A la veille des vendanges, les vignes sont peu marquées par les signes de stress hydrique visibles lors de précédents millésimes et ce malgré la canicule du milieu de l’été.

Le corollaire de ces pluies a été la forte pression phytosanitaire, en particulier la pression mildiou. L’épidémie a atteint un niveau rarement égalé sur nos vignobles, portant sur de très vastes surfaces. Des pertes de récolte sont enregistrées, et au final des situations très contrastées et hétérogènes vont cohabiter : du vignoble impacté par le mildiou engendrant des récoltes limitées, aux domaines ayant pu maintenir le (bon) potentiel de charge du début de campagne, avec de belles récoltes annoncées. On devrait suivre cette hétérogénéité dans l’évolution des maturités, lentes à venir ou au contraire très rapides selon les charges.

On devrait enfin cette année retrouver des dates de récoltes normales, après un millésime 2017 particulièrement précoce ; et on peut également se réjouir de bonnes conditions de maturation depuis la mi-août, avec le retour de bonnes amplitudes thermiques diurnes/nocturnes : même si les niveaux d’acidité ont pu souffrir de la canicule estivale, la maturité phénolique et la préservation des arômes devraient être favorisées. Les premiers blancs vendangés montrent ainsi de belles expressions aromatiques, et les pellicules des raisins noirs apparaissent épaisses et qualitatives.