Les prémices d’une nouvelle saison

Les prémices d’une nouvelle saison

UN HIVER DOUX, ET GLOBALEMENT PLUS PLUVIEUX QU’EN 2023

La douceur printanière arrive depuis début mars, annonciatrice d’un démarrage d’une nouvelle campagne viticole : les premiers bourgeons éclatent sur chardonnay et pinot, dans les secteurs les plus précoces de la bordure littorale et des plaines héraultaises.

L’hiver a été plus doux que l’an passé, proche de l’hiver de 2020 sans être l’un des plus chauds. Le débourrement s’annonce raisonnablement précoce, comme les années précédentes, avec quelques jours d’avance par rapport à l’an passé. Cette précocité est plus marquée en Provence et Vallée du Rhône, avec une dizaine de jours d’avance sur le débourrement par rapport à l’an passé.

Côté pluie, les 100 à 200 mm qui sont tombés depuis le début de l’année nous ont quelque peu rassurés après un automne encore très sec dans l’Hérault. Le gradient est-ouest entre secteurs Vauclusiens / nord du Gard et l’Hérault semble de plus en plus marqué. Les précipitations se font toujours rares à partir du centre Hérault et sur le littoral, alors que les reliefs cévenols et la vallée du Rhône reçoivent des cumuls de pluie relativement classiques.

Les préoccupations « hydriques » des vignerons seront variables au démarrage de végétation avec, comme en 2023, une nécessaire anticipation de la contrainte hydrique sur la bande littorale de l’ouest du Languedoc. La question des irrigations de printemps se pose localement dans ces vignobles moins arrosés, mais dans des proportions plus faibles que l’an passé. Une gestion économe de l’eau d’irrigation est une nécessité dans nos régions touchées par des sécheresses récurrentes. La situation est beaucoup plus confortable à l’est et dans la Vallée du Rhône, au moins pour ce démarrage de cycle.

Les diagrammes ci-après reflètent cette variabilité est/ ouest :

                     

                                                         (N.B. : la station Centre Hérault se trouve dans le Piscenois).

UN DÉBOURREMENT QUI SE GÉNÉRALISE

D’un point de vue de la nutrition des vignes, la mise en réserve a été perturbée par la canicule de la mi-août et la sécheresse sur les zones de l’ouest (bois maigre à la taille, sur grenaches et carignans notamment). Le démarrage de la végétation sera à soutenir sur les éléments stratégiques du début de saison (fer, manganèse, azote ; voire potassium selon les cas). Mais globalement, le débourrement se présente dans de meilleures conditions que l’an passé.

La période de sensibilité au gel commence et il faut en tenir compte pour terminer ou arrêter le travail du sol et les fauches d’herbe hivernale. Les chantiers de taille s’achèvent et ceux de pose des diffuseurs de confusion sexuelle sont à commencer, avant les premiers traitements excoriose et/ou oïdium pour les parcelles les plus en avance…

Le début de saison est bien là, et on sait l’importance de ces premiers stades du cycle pour le profil du millésime. Nous publierons comme chaque année des actualités régulières sur la situation au vignoble sur notre site www.labonatoli.fr.

Rendez-vous dans quelques semaines !